Voyager avec son chat

Habituer son chat à voyager le plus tôt possible

Les jeunes chatons sont très facilement imprégnables, et ce jusqu’à six ou sept semaines. La période de socialisation doit commencer à ce moment-là, et se poursuit jusqu’à douze semaines. Au-delà de ces douze semaines, toute expérience totalement nouvelle va être abordée avec crainte et méfiance.
Or les chatons sont généralement adoptés à l’âge de trois mois, ce qui a permis à leur mère de faire leur éducation complète… Si votre chat n’est pas né à la maison, vous devrez donc commencer à l’habituer à voyager après la « période magique ». Sachant que son premier voyage sera celui qui l’aura séparé de sa mère et de son environnement familier la tâche peut être difficile, voire relever de l’exploit pour un chat que vous adoptez adulte !

La bonne stratégie pour habituer son chat

Avant de commencer à transporter votre chat, choisissez un coussin ou un tissu sur lequel il se couche fréquemment, éventuellement quelques friandises à base d’herbe à chats et mettez-les dans la caisse. Laissez-la ouverte pendant quelques jours. Si votre chat l’explore et s’y installe, c’est l’idéal. Une fois le chat habitué à la caisse, installez-le dans la voiture pour de petits trajets réguliers, d’une demi-heure au plus. Le chat installé sur le siège passager, parlez-lui, donnez-lui une petite friandise lors d’une pause (ça marche vraiment bien avec les chats les friandises), rassurez-le. Évitez la musique et conduisez doucement ! Commencez l’acclimatation suffisamment à l’avance : nombre de chats mis de force dans une caisse de transport à la dernière minute sont anxieux et stressés. Plus la période d’adaptation à la caisse de transport aura été longue, plus votre chat s’y sentira bien.

Comment transporter son chat ?

Les caisses de transport en plastique sont les meilleures options à cet égard. Elles sont faciles à nettoyer, absolument imperméables et pratiques à transporter. Les paniers en osier et les sacs de voyage en tissu doux dotés de trous d’aération peuvent être plus attrayants, mais sont beaucoup moins bien adaptés à un transport plus long. Les paniers en osier sont extrêmement encombrants et les sacs souples ne protègent tout simplement pas suffisamment le chat. Les caisses en plastique conviennent aussi bien aux déplacements en voiture qu’aux transports en avion et en train.

Les cages de transport

Quand le chat voyage en voiture, la caisse rigide est obligatoire. Elle seule peut être attachée avec une ceinture de sécurité ou des sangles sans se déformer.
La caisse doit permettre au chat de se tenir confortablement sur ses quatre pattes, de se retourner, sans être trop grande non plus, à la fois pour qu’il ne soit pas projeté trop fortement en cas de choc ou de freinage brusque et pour la facilité de transport.
Les caisses avec une grille sur la partie supérieure permettent de mieux surveiller le chat, mais elles le stressent plus aussi ; n’oubliez pas qu’un chat aime souvent se confiner (sacs, tiroirs, etc) pour se sentir bien. L’idéal est une caisse avec une seule grande ouverture grillagée, la porte, et des trous d’aération. Si vous voulez tout de même utiliser une caisse avec une ouverture sur le haut pour son côté pratique, pensez à obstruer cette dernière avec un carton ou une couverture pendant le trajet.

Les sacs de transport

Il y a deux générations de sac de transport : les premiers, sont de simples sacs de voyage, qu’on porte avec une anse, ou sur l’épaule (c’est le minimum syndical, qui a l’avantage d’être bon marché, mais qui est très peu pratique, à moins que le chat soit le seul bagage), les seconds sont des sacs à roulettes, peuvent parfois également se porter en sac à dos ou se tirer avec une poignée rétractable, le grand luxe par rapport aux simples sacs traditionnels, et clairement un confort pour le Deux Pattes en transit.

Le harnais pour la sécurité

Caisse ou sac, un accessoire supplémentaire est indispensable : le harnais avec la laisse. Si vous ouvrez le sac ou la caisse, c’est absolument indispensable. Le premier réflexe d’un chat effrayé est de bondir se mettre à l’abri et sa notion d’abri peut-être totalement différente de la vôtre. En particulier dans une voiture ou vous risquez de vous retrouver avec le chat coincé à côté de la pédale de frein, ou au contraire ses griffes plantées dans l’épaule. Imaginez de la même façon votre chat échappé dans un train, et vous en train de courir après dans un wagon… À partir du moment où la caisse est ouverte, le chat doit être tenu en laisse avec un harnais. Comme pour les sacs, il existe des premiers prix et des harnais plus confortables, rembourrés sur la poitrine, ou enveloppant avec un filet, et comme pour les caisses nous vous recommandons d’y habituer votre chat avant son premier voyage.

Féliway et autres calmants

Les chats les moins sensibles peuvent être rassurés par la simple présence de leur maître. Pour que le chat se sente à l’aise dans sa caisse de transport, on peut lui mettre des petits jouets auquel il est habitué. Pulvériser du Feliway avant le départ est aussi une bonne chose, pour son effet apaisant.
La question se pose pour les chats vraiment stressés, ou les longs trajets, de l’utilisation de calmants plus forts, comme le Calmivet et autres tranquillisants du même style ; s’agissant de médicaments avec de possibles effets indésirables il est indispensable de prendre conseil auprès de votre vétérinaire, le dosage doit être impérativement adapté à la taille de l’animal.

L’équipement pour partir en vacances avec son chat

Bien entendu, les toilettes pour chats font partie de l’équipement de voyage d’un chat. S’il n’a pas le mal des transports, le chat aura tendance à se retenir, il risque peu d’uriner dans sa caisse. Mais si vous êtes en voiture, une petite pause peut être bienvenue. Il vaut mieux éviter de mettre de la litière dans la cage. Par contre, prévoyez des serviettes et des couvertures de rechange, en cas de besoin. Il existe des litières de voyage qui peuvent être utilisées si le chat est à l’hôtel, ou si la pose a lieu dans un endroit sans terre. Dans ce cas, laissez à votre chat le temps de découvrir son environnement et de se rassurer. Dans le doute, pour les premiers voyages, essayer de lui enlever sa nourriture quelques heures avant le départ.
Par contre, il est nécessaire qu’il puisse boire à volonté, prévoyez un petit récipient que vous pouvez poser de temps en temps dans la cage.
Prévoyez également des boîtes d’aliments humides, des aliments secs (les gamelles pour la nourriture et l’eau pourront être remplacées par des ramequins), peut-être que vous ne trouverez pas les aliments habituels de votre chat sur place ou que tout sera beaucoup plus cher. Passer à un type de nourriture inconnu pourrait constituer un problème supplémentaire. Le métabolisme d’un chat est lent à s’adapter à de nouveaux aliments. Si vous prévoyez de rester à l’étranger pendant longtemps, gérez la transition d’une nourriture à une autre sur une période d’au moins une semaine pour préserver l’estomac de votre animal. Enfin, pensez aux brosses et peignes, à une couverture ou un coussin, et des jouets qui devront également être emportés à titre de précaution.

Visite préalable chez votre vétérinaire

Voyager à l’étranger avec son chat peut s’avérer particulièrement difficile : les conditions d’entrée de certains pays qui requièrent des certificats de bonne santé à jour, des registres de vaccination précis et éventuellement des délais de quarantaine compliquent les vacances avec des animaux de compagnie. Nous vous recommandons de prévoir une visite chez le vétérinaire avant de partir pour éviter les mauvaises surprises, à l’aéroport lors de l’embarquement par exemple.
Le passeport délivré par votre vétérinaire doit contenir toutes les données personnelles et la liste des vaccinations et traitements effectués.
En parallèle, chaque destination de vacances a ses pièges, au moins en ce qui concerne la propagation des maladies infectieuses et des parasites. À l’étranger le chat peut entrer en contact avec des agents pathogènes qu’il ne connaît pas en France, ce qui peut provoquer des maladies graves.  Par conséquent, chaque voyage à l’étranger nécessite une discussion préliminaire avec votre vétérinaire. Il vous alertera sur les risques possibles, vous proposera des mesures prophylactiques et vous donnera des conseils sur le comportement à adopter sur place.
Comme nous vous le précisions précédemment votre vétérinaire pourra également vous conseiller sur les médicaments pour le mal des transports, même si la plupart du temps, ceux-ci s’avèrent néanmoins inutiles. Sachez par contre que l’effet du médicament peut être beaucoup plus long que la durée du voyage. Faites l’essai du traitement avant de partir, surtout si vous prévoyez de faire un long trajet.
Pour rester sur la thématique santé, méfiez-vous de l’eau du robinet : dans certains pays, elle n’est pas potable, et cela vaut pour les humains comme pour nos animaux de compagnie. Un chat peut tout à fait être attaqué par des bactéries intestinales et contracter une diarrhée persistante. La plupart des supermarchés proposent des bouteilles d’eau, c’est une alternative relativement sûre à l’eau du robinet. Contrairement aux chiens, la plupart des chats en voyage ne pourront pas aller se promener librement, et c’est mieux ainsi : le contact avec d’autres animaux, en particulier les animaux errants, peut entraîner la transmission de maladies.