Les chats semblent avoir une capacité particulière à détecter les changements météorologiques, notamment avant les orages. Bien que ce phénomène soit ancré dans les croyances populaires depuis l’Antiquité, il n’est pas encore totalement prouvé scientifiquement. Entre croyances populaires et observations scientifiques, plongeons dans l’univers fascinant de ces « baromètres vivants » à quatre pattes.
Des comportements révélateurs
Avant l’arrivée d’une perturbation météorologique, nos félins domestiques manifestent une série de comportements caractéristiques qui alertent leurs propriétaires attentifs. Ces changements comportementaux peuvent inclure :
– Une agitation inhabituelle, comme des va-et-vient incessants
– Un toilettage excessif et compulsif
– Des miaulements plus fréquents ou plus insistants
– Une recherche active de refuges (sous les lits, dans les placards)
– Des tremblements ou des frissonnements inexpliqués
– Une dilatation particulière des pupilles
– Dans certains cas, une agressivité inhabituelle
Les explications scientifiques
Les scientifiques ont identifié plusieurs mécanismes physiologiques qui pourraient expliquer cette sensibilité météorologique :
– Les vibrisses ultra-sensibles : Ces « moustaches » ne sont pas de simples poils décoratifs mais de véritables capteurs sensoriels. Elles permettraient aux chats de détecter les plus infimes variations de pression atmosphérique, annonçant souvent l’arrivée d’intempéries.
– Une ouïe surdéveloppée : Les chats peuvent percevoir des sons jusqu’à des fréquences de 64 kHz (contre 20 kHz pour l’humain), leur permettant d’entendre les grondements lointains des orages bien avant que nous ne puissions les percevoir.
– Sensibilité électrostatique : Leur fourrure réagit aux changements de charge électrique dans l’air, particulièrement prononcés avant les orages.
La capacité des chats à détecter les variations météorologiques s’explique également par leur sensibilité à :
– La baisse de pression atmosphérique
– L’augmentation du taux d’humidité dans l’air
– Les variations du champ magnétique terrestre
– Les micro-vibrations du sol
Les superstitions sur les chats et la météorologie
Les marins ont longtemps considéré les chats comme des indicateurs météorologiques fiables. De nombreuses superstitions maritimes en témoignent : Ainsi, dans les temps anciens, les marins pensaient que le comportement des chats pouvait les aider à prédire le temps qu’ils allaient affronter en pleine mer. Les navigateurs estimaient donc que les chats noirs étaient synonymes de malchance, et cause de mauvais temps. En revanche, certains tenaient les chats à la robe écaille de tortue en haute estime, parce qu’ils pensaient qu’ils étaient de bon augure.
Par ailleurs, les marins croyaient qu’un chat joueur annonçait un vent qui soufflerait par rafales et un bon voyage, tandis qu’un chat miaulant fort et faisant du bruit présageait un voyage semé d’embûches, avec des orages à la clef.
En outre, les navigateurs croyaient que la pluie tomberait après qu’un chat ait éternué une fois. Quant à un chat léchant sa fourrure à rebrousse-poil, il était supposé annoncer une averse de grêle.
Toujours selon les marins, les chats avaient la capacité d’emmagasiner des pouvoirs magiques au sein de leur queue, pour ensuite les utiliser en vue de déclencher les orages. Afin d’en éviter un usage contre eux, les navigateurs s’assuraient toujours du bien-être des chats : bonne humeur à leur encontre, nourriture convenable…
Par ailleurs, sur une mer calme, les petites ondulations à la surface de l’eau étaient surnommées « pattes de chat » car les marins pensaient que les fantômes des chats autrefois présents sur les bateaux dansaient sur l’océan face au vent.
Enfin, les marins japonais croyaient quant à eux que la présence d’un chat tricolore à bord de leur bateau empêcherait leur navire de se diriger vers une zone d’orages.
Il n’y a pas que chez les marins qu’il existe différentes superstitions quant aux chats et à la météo. Ainsi, les populations européennes du Moyen Âge croyaient que les gestes et les attitudes des chats présageaient des conditions météorologiques à venir. En France, un chat se nettoyant le visage ou les oreilles était supposé prédire ainsi l’arrivée de la pluie. S’il grattait les rideaux et les tapis, il prophétisait l’arrivée du vent. En Angleterre, un chat qui glissait ses pattes sous son corps pour dormir était annonciateur d’un mauvais temps. En Chine, un chat se nettoyant les oreilles ou clignant des yeux était supposé annoncer du mauvais temps. En Égypte, un chat qui commençait à se nettoyer l’arrière de ses oreilles présageait une météo clémente. Enfin, les premiers colons américains pensaient qu’un chat qui s’asseyait devant le feu avec son dos tourné vers les flammes annonçait une vague de froid imminente.
Si le lien entre le comportement des chats et les changements météorologiques n’est pas encore totalement expliqué par les scientifiques, ils continuent d’étudier cette capacité remarquable des chats, qui pourrait nous aider à mieux comprendre les phénomènes météorologiques et leurs impacts sur les êtres vivants. D’autant que si nous disposons aujourd’hui de bulletins météo modernes, l’observation du comportement des chats reste parfois aussi fiable que les prévisions des spécialistes !
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