Selon une étude américano-écossaise, les chats domestiques auraient la même structure de personnalité que les lions d’Afrique. Les similitudes et traits communs seraient nombreux, ce qui n’est pas obligatoirement très rassurant.

Si vous avez déjà pensé que votre chat était parfois agressif avec vous, vous ne vous faites peut-être pas de fausses idées. Selon une étude menée par le département de conservation du zoo du Bronx, à New-York, et l’Université d’Édimbourg, en Écosse, il semblerait que la ressemblance entre les lions d’Afrique et nos chats domestiques soit plus proche qu’on ne le croit.

Les scientifiques ont étudié la structure de la personnalité du chat domestique (Felis silvestris catus), du chat sauvage écossais (Felis silvestris grampia), de la panthère nébuleuse (Neofelis nebulosa), du léopard des neiges (Panthera uncia) et du lion d’Afrique (Panthera leo) pour déceler d’éventuelles similitudes. Ils ont pour ce faire utilisé un modèle populaire en psychologie, les « Big Five« , pour évaluer les cinq traits principaux de la personnalité : l’ouverture (aptitude pour de nouvelles informations et expériences), la conscience (discipline personnelle), l’extraversion (étendue de l’expérience), la gentillesse (souci de l’harmonie sociale) et le neuroticisme (tendance à ressentir du stress et des émotions négatives).

Résultat, les chats domestiques se sont révélés les plus proches des lions. Parmi les points communs on note par exemple : la domination de l’autre, l’impulsivité, l’anxiété et de temps à autres la colère.

Envie de tuer leur propriétaire ? 

On retrouve parfois ce genre de gros titres racoleurs sur le web. Selon Marieke Gartner, l’auteure principale de l’étude, c’est bien évidemment totalement abusif : « Les chats ne veulent pas vous tuer, mais les gens ne savent souvent pas comment les traiter et sont ensuite surpris par leur comportement. Les chats ont des personnalités différentes, et ils ont fini par vivre avec nous parce que cette situation était mutuellement bénéfique. Certains chats sont plus indépendants, d’autres sont assez affectueux. Cela dépend de l’individu. Ce n’est pas que les chats sont égocentriques. C’est simplement qu’ils appartiennent à une espèce plus solitaire ou semi-solitaire. » Un coup de griffe soudain après quelques caresses ne légitime pas encore le transfert des chats dans la savane africaine.

Le but de cette étude comparative n’était d’ailleurs pas de résumer la personnalité du chat en trois mots, mais plutôt de voir si les différentes espèces de félins avaient des traits majeurs en commun afin d’établir des recommandations permettant d’améliorer les conditions de vie des félins en captivité, pour la plupart dans un but de conservation des espèces, car souvent menacées dans la nature. Il semblerait une fois de plus que les chats aident les autres félins.