L’agressivité peut être une réaction de votre chat lorsqu’il rencontre plusieurs situations différentes. Si vous souhaitez retrouver un peu de calme chez vous, et la paix entre vous et votre petit félin préféré, voici quelques conseils pour savoir comment calmer un chat.

1. Calmez un chat agressif ponctuellement

Les chats ont chacun leur propre caractère. Pourtant, si, tout à coup, votre chat habituellement calme se met à remuer la queue, hérisser ses poils avec des miaulements sifflants, c’est qu’il n’est vraiment pas content. Sauf en cas d’extrême nécessité, mieux vaut laisser passer l’orage.

  • Laissez-le se calmer seul. Stoppez toute interaction, vous risqueriez de vous faire mordre ou griffer.
  • Quittez la pièce, éteignez la lumière.
  • Si vous devez absolument attraper votre chat à ce moment-là, utilisez la technique du « burrito ». Il s’agit de l’envelopper dans un tissu, comme pour la préparation alimentaire du même nom : le contenir avec une grande serviette est la meilleure technique et la plus sûre qui soit.
  • On conseille parfois de le saisir par la peau du cou. Cette technique est efficace sur le chaton qui, habitué à être transporté ainsi par sa mère, s’immobilise instantanément. En revanche, certains chats adultes détestent cela et, si vous vous y prenez mal, avec un chat énervé, c’est la morsure assurée. (N. B. : Porter son chat seulement par la peau du cou après l’âge de 5-6 mois est traumatique, car même si l’on va très vite, la traction sur la peau est très importante avec son poids d’adulte. C’est une technique inappropriée : on ne peut imiter pour l’adulte un comportement de la mère réservée aux petits chatons de quelques semaines. En revanche, vous pouvez le tenir par la peau du cou gentiment si votre autre main est déjà sous son arrière -train.)

2. Calmez un chat agressif dans des situations spécifiques

Certains chats, parce qu’ils ont eu une mauvaise expérience ou sont plus sensibles, supportent mal certaines situations. C’est souvent le cas de la voiture ou du vétérinaire. Cela peut aller jusqu’à la phobie : le chat devient inabordable. La boîte de transport est souvent associée à ces situations.

Voici quelques conseils pour prévenir ces situations pénibles.

  • Sortez sa boîte de transport quelques jours avant et laissez la ouverte ou retirez le dessus. Ne forcez pas votre chat à rentrer dedans mais déposez-y quelques friandises, ça l’incitera à l’explorer et découvrir qu’elle n’a rien de terrifiant.
  • Pendant le transport couvrez sa boîte avec une couverture ou une grande serviette pour réduire la stimulation visuelle.
  • A votre arrivée chez le vétérinaire, demandez s’il est possible d’emmener votre chat directement dans une salle d’examen plutôt que de patienter dans la salle d’attente en compagnie des autres animaux. Si ce n’est pas possible, il peut être préférable de laisser le chat dans la voiture en attendant votre tour.
  • Pulvérisez du Feliway, phéromone de synthèse calmantes dans sa boîte de transport.
  • Pour les plus stressés, il existe des calmants en vente chez les vétérinaires (Calmivet) mais leurs effets sont assez aléatoires, certains chats seront encore plus énervés, d’autres complètement assommés. Ces médicament sont déconseillés chez les chats cardiaques ou âgés. Un des moyens les plus efficaces de réduire le niveau d’anxiété de votre chat est de rester calme et positif pendant la visite chez le vétérinaire. Parlez-lui d’une voix calme et apaisante et rassurez-le en le caressant. Son meilleur antistress, c’est vous !

3. Calmez un chat sur le long terme

Si l’agressivité ou l’anxiété de votre chat perdure, il y a peut-être un problème de fond. Certains ajustements simples peuvent aider à calmer votre chat sur la durée.

  • Si un chat n’est pas assez stimulé, il peut se montrer agressif tout simplement pour dépenser son énergie, à l’instar d’un humain qui ira faire du sport pour se défouler. Faites-lui faire de l’exercice, laissez-le sortir ou, si ce n’est pas possible, enrichissez son environnement  avec des jeux et des arbres à chats ou un parcours pour chats.
  • L’agressivité du chat peut être liée à son alimentation, aussi bien en termes de quantité que de qualité nutritionnelle. Il arrive en effet parfois qu’un volume de nourriture insuffisant rendre un chat anxieux, voire agressif. Si il ne mange pas à sa faim, soit parce qu’il est en compétition avec d’autres animaux, soit tout simplement parce que les rations journalières sont inférieures à ce dont il a besoin compte tenu de son gabarit, son âge et son mode de vie, il manifestera alors sa faim et sa frustration par sa mauvaise humeur et son agressivité. Dans le cas d’un chat au régime pour cause de surpoids, optez pour une alimentation allégée, à distribuer en petits repas dans la journée. Il existe aussi des jeux-distributeurs de croquettes. La qualité nutritionnelle des aliments doit aussi être prise en compte : une carence en protéines, causée par une alimentation de qualité médiocre ou inadaptée aux besoins nutritionnels du chat, peut provoquer une attitude agressive. Carnivore au sens strict, sa ration doit comporter une très large part de protéines de bonne qualité, essentiellement d’origine animale. En cas de doute, votre vétérinaire pourra vous conseiller et si besoin rééquilibrer son régime alimentaire.

Dans tous les cas, il est toujours bon de privilégier une ambiance zen :

  • Ne criez pas. Un chat aime vivre dans un environnement calme.
  • Pas de punition corporelle. Le chat est un animal sensible qui réagira par encore plus de stress et de repli sur soi.
  • Éduquez les enfants. Un chat n’est pas une peluche, vous devrez apprendre à votre enfant à ne pas poursuivre le chat, qu’il ne faut jamais lui tirer la queue, que le chat doit toujours être laissé en paix lorsqu’il mange, fait sa toilette ou dort, à rester tranquillement assis à côté de lui, le caresser ou le brosser si le chat apprécie.
  • Branchez un diffuseur de phéromones apaisantes (Feliway) ou ayez recourt à des déstressants naturels (Zylkène) à saupoudrer sur leur nourriture.

Si vous avez trop de mal à réguler son agressivité, vous pouvez également faire appel à un comportementaliste, il faut absolument éviter de laisser le comportement s’ancrer.